HISTORIQUE

Le Bloc ou la montagne en miniature.

L’escalade de bloc, ou tout simplement le bloc, consiste à grimper de courts passages sans corde ni équipement autre que des chaussons d’escalade et de la magnésie. En cas de chute, le grimpeur est paré par un compagnon de jeu et de petits crash-pads (matelas) sont disposés sur le sol pour amortir les chocs.
Il s’agit d’une pratique très conviviale et ludique, en expansion depuis la fin des années 90. Elle se développe partout où les mouvements géologiques ont produit des fragments de montagne, qu’il s’agisse de blocs erratiques, d’éboulis ou de mini-falaises.
L’escalade de blocs existe depuis que les hommes ont commencé à gravir des montagnes. Elle a toujours été un moyen accessible et ludique d’entraînement physique et gestuel pouvant servir de base à la pratique de l’alpinisme.
En Europe, elle est une pratique à part entière depuis le premier tiers du XXe siècle dans la forêt de Fontaînebleau, servant d’écrin à une multitude de blocs de grès finement sculptés par l’érosion. C’est d’ailleurs au “Bleausard” Pierre Alain, que nous devons, après guerre, les premiers chaussons d’escalade similaires à ceux que nous utilisons à l’heure actuelle (certains grimpeurs parlent d’ailleurs encore de leurs “P-A” en désignant leurs chaussons).
Le bloc est en quelque sorte un concentré d’escalade, certains iront même jusqu’à dire qu’il en est la quintessence… Quoi qu’il en soit, il fait de plus en plus d’émules, notamment chez les jeunes grimpeurs, étant de surcroît une des disciplines les plus accessibles rattachées à la montagne (peu de dangers objectifs, limitation du matériel, sites nombreux ne nécessitant généralement pas de marche d’approche…)